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Les travailleurs à contrat : précarité et dépendance

Date

2011

Authors

Anne-Claire Gayet

Abstract

En contraste avec la tra­di­tion d’immigration per­ma­nente qui le ca­rac­té­ri­sait, l’immigration tem­po­raire au Ca­nada est en aug­men­ta­tion constante de­puis le début des an­nées 1990, au point que le nombre des tra­vailleurs tem­po­raires a dé­passé celui des im­mi­grants sélectionnés.

L’agriculture est l’un des sec­teurs de l’économie ca­na­dienne et qué­bé­coise qui re­crute une main-d’œuvre étran­gère peu qua­li­fiée pour com­bler ses pé­nu­ries de tra­vailleurs. Au Québec, la main-d’œuvre est sur­tout re­crutée à tra­vers deux pro­grammes : le Pro­gramme des tra­vailleurs agri­coles sai­son­niers (ci-après PTAS), et le Pro­gramme des tra­vailleurs peu qua­li­fiés (C&D) – Gua­te­mala (PTPQ). Le PTAS et le PTPQ sont or­ga­nisés au­tour de contrats de tra­vail que doivent si­gner les em­ployeurs et les tra­vailleurs; ils ont plu­sieurs ca­rac­té­ris­tiques com­munes dont le fait qu’ils sont liés à un em­ployeur fixe. Ainsi, l’entrée d’un tra­vailleur mi­grant n’est au­to­risée que pour le seul ob­jectif qu’il réa­lise l’emploi spé­cifié sur son visa, avec cet em­ployeur précis. Quand l’emploi prend fin avec cet em­ployeur, le tra­vailleur doit quitter le Ca­nada, son droit de sé­jour étant condi­tionné au fait qu’il tra­vaille avec tel employeur.

Le tra­vail agri­cole est ré­puté pour être un des sec­teurs d’emploi les plus dan­ge­reux pour la santé et la sé­cu­rité des in­di­vidus qui y tra­vaillent. Selon l’Organisation in­ter­na­tio­nale du tra­vail (OIT), c’est l’un des trois sec­teurs les plus ris­qués, avec la construc­tion et les mines.

(Ex­trait d’un texte paru dans le nu­méro 5 des NCS, Mi­gra­tions : Stra­té­gies, ac­teurs et ré­sis­tances)

Journal title

Nouveaux cahiers du socialisme

Issue

5

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