- Date
- 2013-05-15 
- Authors
- Yvon Laprade 
- Abstract
- Ils s’appellent Jose, Mauro et Elmer. Ils viennent au Québec tous les printemps et ils retournent dans leur pays, le Guatemala, quand se pointe l’automne. 
- Newspaper title
- La Terre de chez nous 
- Full text
- SAINT-JACQUES-DE-MONTCALM – Ces travailleurs étrangers temporaires en sont à leur septième séjour sur la ferme de Marcel Mailhot. Ils se considèrent comme « chanceux et privilégiés » de pouvoir travailler au salaire minimum fixé à 10,15 $. En novembre, après six mois de dur labeur, ils auront gagné environ 15 000 $. Une véritable fortune pour ces hommes qui besognent pour des salaires de misère dans leur village. - Au Guatemala, le salaire d’un travailleur agricole ne dépasse pas 5 $ par jour. « En une journée de travail ici, ils gagnent l’équivalent d’un mois de travail dans leur pays », calcule le producteur maraîcher de Lanaudière. - Et n’allez pas croire qu’ils ne pensent qu’à l’argent, même si c’est une importante source de motivation. « Si le patron est heureux, nous aussi, on est heureux », nous confieront les trois Guatémaltèques dans une courte entrevue réalisée en présence de l’interprète Ana Perez. - Mauro, 38 ans, père de cinq enfants, trouve d’ailleurs « tout à fait normal » d’offrir un rendement optimal pour mériter le respect de son patron. « C’est dans notre mentalité, dit-il simplement. Nous sommes travaillants et nous voulons que le travail soit bien fait. » Ils sont aussi conscients que la qualité de leur travail est une garantie de retour. - Elmer, 34 ans, qui a quatre enfants, admet toutefois qu’il est « difficile de s’éloigner » de sa famille pour une aussi longue période. « Je fais des sacrifices pour aider ma femme et mes enfants, pour qu’ils améliorent leurs conditions de vie et pour qu’ils puissent poursuivre leurs études », fait-il valoir. - Tandis que ses deux compatriotes philosophent sur leur vie, actuelle et future, Jose, 30 ans, qui ressemble à un pré-adolescent, pose ses bagages qui se résument à bien peu de choses. Il ne le dira pas ouvertement au journaliste de la Terre, mais on sent que ses quatre enfants, qui vivent à deux heures de Guatemala City, dans le village de Santa Cruz Balanya, vont lui manquer terriblement pendant ces mois d’été passés sur nos terres, à plus de 3 800 km de son domicile. 
- Links
- Economic sectors
- Agriculture and horticulture workers 
- Content types
- Statistics on work and life conditions 
- Geographical focuses
- Quebec and Guatemala 
- Languages
- French 
